J’ai toujours été surpris par la « dépendance » d’un employé vis-à-vis de son entreprise, un peu comme un enfant avec ses parents.
Nous exécutons des ordres, suivons des règles, tout en essayant d’atteindre nos objectifs, dans un cadre que l’on peut d’abord décrire par sa rigidité.
De fait, en contrepartie d’un salaire, nous appartenons d’une certaine manière (pendant 7 à 10h par jour) à notre employeur.
LE FREEMOTE POUR LIBÉRER LE TRAVAIL
Sommes-nous prisonniers de notre job?
Oui, nous sommes en quelque sorte, me semble-t-il, prisonniers de notre job. Qu’on y songe : clauses d’exclu, temps de travail obligatoire, repos limité (qui doit être approuvé selon un processus contraignant) ne sont que des exemples parmi une multitude d’autres. Bref nous avons été habitués à suivre des règles imposées par notre entreprise. Certes, celle-ci nous rémunère. Mais cela justifie-il forcément l’épaisseur du carcan dans lequel on nous place ?
Le salaire et les avantages qui lui sont associés nous enchaînent à notre travail.
Bien sûr, outre le salaire, les entreprises offrent d’autres avantages, l’idée étant, d’autant que la guerre des talents fait actuellement rage, de pouvoir “retenir ses salariés” avec un panel (de plus en plus grand) de « benefits » comme une assurance santé, une pension complémentaire, une voiture de fonction, des repas offerts, etc. Côté pile, ces derniers sont les bienvenus.
Mais côté face, tous ces éléments constituent une succession d’obstacles qui ont comme conséquence de nous enfermer chez notre employeur actuel.
Une illusion de protection
Ainsi, nous avons tous l’impression (à différents niveaux) d’être “protégé” par notre employeur… Cette protection s’explique à bien des égards (assurance santé, acquis sociaux, etc.) mais elle est surtout et avant tout psychologique. Comme N° 6 était prisonnier du Village, nous sommes aussi prisonniers de notre propre psychologie. Notre entreprise nous donne un statut, nous existons à travers elle et avons tous l’impression qu’elle nous protège. Mais au prix d’un réel enfermement. Ne devrions-nous pas tous être libres ?
Pouvoir choisir quand, avec qui et comment travailler ?
Le futur du salariat
Le salariat est relativement récent, il s’est développé lors de la révolution industrielle. Le statut de salarié a fortement évolué depuis sa création, en instaurant par exemple : un salaire minimum, le repos hebdomadaire, la protection sociale, les avantages extra-légaux, etc. Tout cela, il ne faut pas le nier, a largement participé à la nécessaire reconstruction qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale et a permis l’émergence des Trente Glorieuses, période de croissance qui n’a guère d’équivalent dans l’Histoire.
Les temps ont changé. Aujourd’hui, la révolution technologique met un terme à l’ère industrielle ! Il faut donc penser autrement et se réinventer entièrement. Ce nouveau paradigme va-t-il également finir par mettre fin au salariat ?
Les préoccupations de la Génération Z diffèrent grandement de celles de leurs aînés. Pour cette dernière, la protection de notre planète est la priorité N°1.
La société de consommation sous sa forme actuelle, conséquence de l’ère industrielle, tire probablement à sa fin. Les habitudes de consommation changent, le monde occidental se rend compte des abus. Il est plus que jamais nécessaire de rectifier le tir.
Ce changement d’ère ne sera pas sans conséquence sur l’évolution du travail et son organisation. Et si le futur du travail passait par le Freemote ?
L’évolution du monde du travail #Futurofwork :
Vers la fin du CDI…
C’est notre conviction que le contrat de travail dans sa forme actuelle disparaîtra progressivement pour laisser place à des contrats plus flexibles, donnant plus de liberté et moins de liens de subordination avec l’employeur (voire les supprimeront totalement). Les contrats ne seront plus liés à une fonction au sein d’une entreprise, mais bien à un projet spécifique ou à une mission qui, bien entendu, pourront être de longue durée et extensibles/renouvelables à l’infini. De plus en plus de sociétés sont d’ailleurs organisées et structurées en mode projet. L’avantage de ce modèle est qu’il apporte énormément de liberté et donc ne nécessite presque plus de contrôle de la part de l’entreprise.
Nous travaillerons moins longtemps…
35h/semaine, 5 semaines de congés/an… le concept « métro…boulot…dodo » 5 jours par semaine sera également progressivement abandonné par beaucoup pour laisser place à un mode plus flexible avec des horaires variables en fonction des missions, des périodes de vacances plus longues, en bref nous travaillerons moins. Le revenu horaire augmentera mais le nombre total d’heures effectuées diminuera. Certes, le revenu moyen des ménages diminuera également, mais il le fera en corrélation avec la perte de vitesse de la surconsommation. Bref, nous aurons besoin de moins d’argent pour vivre bien (et sans doute mieux).
Les bureaux vont se réinventer…
La crise du Covid-19 a accéléré le crépuscule des centres d’affaires (type la Défense). Cela nous renseigne beaucoup sur ce à quoi ressemblera l’avenir, du moins pour les cadres et “cols blancs” : plus de bureau fixe, on travaillera depuis la maison, depuis un « flex-office », une salle de réunion louée à l’heure, un café, une résidence au vert… Le concept « je pars de chez moi à 7h pour me retrouver dans 1h30 de bouchon (et pareil au retour) » c’est fini ! Il n’est plus inévitable de se retrouver tous dans un même lieu de travail pour être productif.
Moins de managers…
Le concept du patron, qui donne des ordres et des instructions, est de moins en moins adapté aux métiers d’aujourd’hui. L’automatisation a en effet permis de déléguer aux ordinateurs les tâches les plus répétitives et chronophages. La créativité est l’une des compétences les plus recherchées aujourd’hui (même dans les fonctions plus opérationnelles). En effet, il nous est désormais demandé de faire ce qu’une machine ou un ordinateur ne peut pas réaliser. Nous sommes donc de plus en plus indépendants, travaillant sur des missions spécifiques, avec des objectifs précis. 80% des jobs d’hier n’existeront plus demain, ces nouveaux jobs en création ne demandent plus (ou presque) de supervision. Le rôle du patron sera réinventé ! Il y aura moins de “Managers”, et plus de “doers” et d’animateurs du collectif !
LE MODÈLE DE JOBGETHER “FREELANCE & REMOTE” (FREEMOTE BY JOBGETHER)
Nous avons lancé notre entreprise en juillet 2020, à la fin de la première vague du Covid.
La majorité des personnes travaillant sur le projet n’avaient pas eu l’occasion de se voir physiquement. Pour ma part j’ai connu Alexandre (co-fondateur) lors d’un événement virtuel (en mars 2020), nous avons décidé de nous lancer dans cette aventure aussi folle qu’extraordinaire avant même de nous être réellement rencontrés.
Nous avons aujourd’hui 19 personnes full time et 8 personnes à temps partagé. Et nous sommes tous Freemote, c’est-à-dire Freelance et en Full Remote !
Nous avons engagé nos équipes sur 8 pays et 3 continents et allons chercher les talents là où ils se trouvent, sans être contraint par une quelconque limite géographique.
Le modèle Freemote en quelques mots :
– 1 Job pour une mission
– Contrat sans durée, pas de nombre d’heures prévues
– Une rémunération qui couvre tout (pas de bonus individuels, voiture, assurance, etc.)
– Mécanismes d’incentive collectifs
– Co-working à disposition (pour ceux qui veulent)
– Pas de management au sens hiérarchique du terme. Un leader par sujet !
– Pas d’horaire ni de bureau
Et comment avons-nous réussi à créer une culture d’entreprise ?
– Une vision forte et des valeurs clairement définie, partagée par tous
– Des événements en présentiel au 4 coins du monde (co-living model)
– Un maximum de visioconférences en équipe – créer des moments d’échange est essentiel !
– Une bienveillance à tous les niveaux
– Une culture du feedback et de la transparence
– Chacun fixe ses objectifs
En conclusion, avoir une boîte de 20 personnes en Freemote, c’est avoir 20 patrons !