Remote jobs : les TPE-PME s’y mettent aussi

Sep 17, 2022
Remote jobs : les TPE-PME s’y mettent aussi

Les remote jobs progressent également au sein des TPE-PME. Illustration avec le cas français.

La stat dit tout. Selon une étude menée par CareerBuilder, les offres d’emplois à distance et hybrides attirent désormais 7 fois plus de candidatures que les seules annonces de job en présentiel. Un chiffre frappant dans le contexte de grande démission que nous connaissons actuellement. Et un argument fort qui milite pour la mise en place de process de travail flexible au sein des entreprises.

Aujourd’hui, les salariés ont plus que jamais la bougeotte. C’est particulièrement vrai, on le sait, des générations Y et Z. Pour ces dernières, le salaire, s’il reste important, n’est plus le seul déterminant qui va guider leurs choix professionnels. 

Comme le note la psychosociologue Marlène Legay, «leurs aspirations sont différentes. Les moins de 25 ans ne voient plus une carrière comme une évolution linéaire pour gravir des échelons. Ils attachent une grande importance à l’épanouissement personnel, au sens de leur métier. C’est un véritable changement ».[1] 

Et de poursuivre : « Les générations Y et surtout Z veulent se montrer telles qu’elles sont. Elles attendent que l’entreprise soit honnête avec elles, qu’elle soit authentique. Elles ont besoin de savoir à quoi elles vont servir ».

Remote jobs : la demande ne cesse de progresser

Dans ces conditions, pas étonnant que la demande de jobs en télétravail ne cesse de progresser. Exemple avec une enquête du SHRM Institute réalisée aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la moitié des salariés recherchent aujourd’hui des postes en télétravail. Ils sont même 63 % à estimer que le retour au bureau ne fait plus aucun sens lorsque le job peut être totalement réalisé à distance. 

Un retour au bureau sans justification n’est d’ailleurs plus toléré par les employés. La preuve avec Apple. Sa politique de retour sur site a été, c’est le moins que l’on puisse dire, mal accueillie par les collaborateurs du géant américain qui, à grand coup de pétitions, ont manifesté leur mécontentement et réclamant de pouvoir travailler de là où ils le souhaitent.

Reste que le dossier du télétravail, contrairement à ce qu’il peut paraître parfois, ne concerne pas que les grands groupes. Qu’en est-il de la progression des remote jobs au sein des TPE-PME ? C’est tout l’objet de l’enquête que BpiFrance Le Lab a publié fin juin.

Dans l’Hexagone, le recours au télétravail était largement minoritaire au sein des petites structures. Avant la crise Covid, seuls 27 % des dirigeants de TPE-PME autorisaient leurs salariés à télétravailler.   et les différents confinements les ont forcés à s’adapter. Fin 2021, ils étaient 46 % à autoriser cette forme d’organisation du travail. 

Vers une pérennisation du télétravail dans les TPE-PME

Une situation que les chefs d’entreprise entendent pérenniser ? Oui, affirme BpiFrance Le Lab qui explique que « le recours accru au télétravail devrait perdurer post-crise sanitaire, en particulier en Ile-de-France ». Ainsi, 74 % des dirigeants comptent pérenniser au moins partiellement après crise, le surplus de jours de télétravail autorisé au plus fort de la crise. 

Une volonté qui s’explique par les performances enregistrées. 52 % des patrons de TPE-PME affirment que leurs salariés sont autant productifs en télétravail que sur site. Ils sont 7 % à estimer qu’ils sont plus productifs quand ils travaillent à distance. Sans surprise, les petites structures évoluant dans le secteur des services et du commerce favorisent davantage le télétravail que celles issues de l’industrie.

La pénétration du télétravail dans les petites structures n’est pas une mince affaire. En France, elles constituent l’immense majorité des entreprises et concentrent la moitié du salariat. Et il va s’en dire que les nouvelles aspirations des salariés liées au travail ne concernent pas que les grandes entreprises. La guerre des talents ne fait pas de distinction entre groupe international et structure d’une cinquantaine de personnes. 

Aujourd’hui, les salariés font de la flexibilité une demande incontournable. Les entreprises ont l’obligation  d’y répondre, faute de quoi elles verront s’échapper les meilleurs profils. Cela concerne les TPE-PME aussi. 

[1] Dans le quotidien « 20 minutes » du 13/09/2022 : « Emploi : Pourquoi les générations Y et Z sont-elles infidèles à leur employeur ? »



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